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• 1933; « qui sert à écrire » 1350; du lat. scriptura « écriture »1 ♦ Écon. Monnaie scripturale, qui circule par simple jeu d'écriture. ⇒ chèque, virement. Change scriptural.2 ♦ Ling. De l'écriture, de la mise en graphie. Compétence scripturale. — Subst. Passage de l'oral au scriptural.scriptural, ale, auxadj. FIN Monnaie scripturale: tout moyen de paiement fondé sur des écritures comptables (comptes en banque, effets de commerce, etc.).⇒SCRIPTURAL, -ALE, -AUX, adj.A. — 1. RELIG. Qui est relatif, qui appartient à l'Écriture sainte. Synon. rare scripturaire (v. ce mot A). Certaines idées étonnantes qui lui vinrent sur l'histoire universelle (...) lui faisaient conjecturer, avec une autorité d'exégèse quasi prophétique, l'imminent accomplissement des scripturales Vaticinations (BLOY, Désesp., 1886, p. 46).2. Qui concerne l'écriture ou l'expression écrite. Relu quelques pages de Balzac (Peau de Chagrin) presque avec ennui. La faiblesse de style de ce grand homme me paraît extrême, et mes récentes préoccupations scripturales me font voir cruellement le rien de cette intelligence tout extérieure qui n'alla jamais plus loin que les surfaces (BLOY, Journal, 1892, p. 55). On peut (...) voir dans le caractère chinois [signe d'écriture] un être schématique, une personne scripturale, ayant, comme un être qui vit, sa nature et ses modalités (CLAUDEL, Connaiss. Est, 1907, p. 46).— Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Ce qui rend l'art d'Extrême-Orient, et en particulier celui du Japon, si étranger à nos yeux, c'est que jamais (...) il n'y a rupture entre le scriptural et le visuel (L'Express, 18 avr. 1981, p. 45, col. 1).B. — FINANCES— Monnaie scripturale. V. monnaie B. On peut mesurer le développement pris par la monnaie scripturale en indiquant le montant des compensations opérées annuellement (LESOURD, GÉRARD, Hist. écon., 1968, p. 58).— Qui s'effectue par un simple jeu d'écriture; qui s'effectue en monnaie scripturale. Avoir, change scriptural. Le pouvoir garantissant la frappe et la banque assurant l'émission scripturale, collaborent étroitement (Univers écon. et soc., 1960, p. 28-11). La politique du Gouvernement tendant à favoriser les règlements scripturaux et même à les imposer dans certains cas a amené l'ouverture d'un grand nombre de comptes courants postaux plus particulièrement parmi les membres de catégories sociales qui, auparavant, n'avaient aucune propension à utiliser ces comptes (Admin. P. et T., 1964, p. 35).Prononc.:[
], masc. plur. [-o]. Étymol. et Hist. 1. 1840 « qui se rapporte à l'écriture » (P. LEROUX, Humanité, p. 518); 2. 1842 « qui se rapporte à l'Écriture sainte » (Ac. Compl., avec citat. d'aut.); 3. 1945 monnaie scripturale (BAUDHUIN, Crédit et banque, p. 34). Empr. au lat. eccl. scripturalis « qui se rapporte à l'Écriture sainte » (Ve s. ds BLAISE Lat. chrét.), dér. de scriptura pris au sens de « Écriture sainte, la Bible ».
scriptural, ale, aux [skʀiptyʀal, o] adj.ÉTYM. V. 1834; « qui sert à écrire », 1350; du lat. scriptura.❖♦ Didactique.1 Ling. De l'écriture, de la mise en graphie. ⇒ Scripturaire. || Compétence scripturale. — Subst. || L'oral et le scriptural.2 (XXe). Écon. || Monnaie scripturale (ou monnaie de banque), qui permet d'effectuer des règlements par simple jeu d'écriture. || Change scriptural.
Encyclopédie Universelle. 2012.